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Musée Condé – Château de Chantilly

Alessandro ALLORI - Un Ange montre à saint François d’Assise le Christ détaché de la croix

Fin du XVIe siècle, Huile sur panneau de peuplier, 142,5 x 117,8 cm


L’œuvre est peinte sur un panneau de bois à fil vertical. Il s’agit de feuillu à pores diffus de couleur claire, probablement du peuplier. Des fentes sont visibles soit par la face, soit par le revers. Elles sont de longueurs très variables.

La peinture est effectuée à l’huile sur une préparation intermédiaire, certainement de couleur blanche et composée de colle animale et d’une charge minérale, comme il était d’usage à l’époque. La préparation semble avoir été recouverte d’une impression à l’huile de couleur ocre : nous l’observons dans les lacunes de couche picturale, aux abords des joints et des fissures notamment.

La scène est peinte en demi-pâte et en glacis superposés pour réaliser les transitions colorées et les ombres. Pour certaines zones, l’artiste a pu avoir recours à des sous-couches colorées tel que du rouge sous les plages bleues. De manière générale, les détails et les volumes sont créés avec des superpositions épaisses de matière. La surface est ponctuée de rehauts épais pour suggérer les détails clairs et les lumières. La palette est très riche et est constituée de pigments nobles tels que le lapis-lazuli ou les laques rouge et verte, et vraisemblablement un jaune de plomb et d’étain.

Différents types de craquelures ainsi que quelques petites lacunes sont présentes. Quelques zones sont griffées, ce qui a également causé de petites pertes de matière superficielle. Les usures sont en revanche nombreuses. Elles sont notamment causées par un nettoyage ancien abrasif. Ces usures affectent particulièrement le pigment bleu, dont les parties saillantes ont été débarrassées de leur glacis suggérant les ombres. L’appréciation des volumes est donc aujourd’hui difficile.

La surface est de manière générale très encrassée.

Le vernis de surface possède une fluorescence verdâtre, ce qui signale une résine plutôt naturelle. Il s’agit d’un vernis de restauration. Ce vernis est oxydé, son apparence est jaunie.

L’œuvre doit recouvrer sa stabilité structurelle. Cela passera par la révision structurelle des fissures et par la reprise de l’adhésion de la couche picturale.

Enfin, la lecture de l’œuvre est entravée par l’abondance de matériaux non-originaux et leur mauvais état de conservation. Ceux-ci feront donc l’objet d’un nettoyage, de manière à permettre dans la mesure du possible l’accès visuel à la matière et aux couleurs originales.


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