Traductions en cours

Musée des Beaux-Arts d’Orléans

Raymond Quinsac MONVOISIN - Rosemonde Clifford et le roi Henri II d’Angleterre

1827, Huile sur toile, 100 cm x 140 cm


L’œuvre est peinte sur une toile tissée en armure simple avec des fils serrés. Le support se trouvait dans un état de conservation moyen. Une déchirure importante était visible ainsi que plusieurs déformations du support au niveau des angles de la toile, probablement causées par une tension inégale de la toile.

La couche colorée a été appliquée sur une préparation claire, visible au niveau des lacunes de la couche picturale. Une sous-couche plus foncée, de coloration rouge, est visible à travers les craquelures prématurées sur les visages des deux personnages principaux. La couche colorée, de nature huileuse, est relativement fine ; une matière beaucoup plus épaisse a été utilisée pour des empâtements sur les rehauts de lumière.

La couche picturale est parcourue de craquelures d’âge, de craquelures prématurées et de craquelures de tension. On note également un certain nombre d’altérations superficielles de la couche picturale comme des griffures, des abrasions et des usures. L’adhésion-cohésion de la couche picturale semblait satisfaisante mise à part au niveau de la déchirure du support.

Une couche de vernis altéré, désormais jaunâtre en raison de l’oxydation naturelle du film résineux, recouvrait l’ensemble de la surface.

À travers l’analyse sous lumière ultraviolette, il a été possible d’identifier plusieurs campagnes de réintégrations anciennes, visant à masquer des accidents de surface, des usures, des lacunes.

La réflectographie infrarouge a révélé un tracé très détaillé de l’ensemble de la composition ainsi qu’un quadrillage, suggérant une étude préliminaire soignée. Exécuté à la pointe sèche, un dessin de construction en perspective des éléments architecturaux et structurels est clairement visible sur les dalles du sol et en arrière-plan. Certaines lignes révèlent l’utilisation d’un compas, d’une règle ou d’une équerre, tandis que d’autres sont exécutées à main levée comme s’il s’agissait d’une esquisse avec des traces d’essais et d’erreurs.

La toile a été démontée de son châssis, dépoussiérée et les anciennes pièces de renfort défaillantes ont été éliminées. Les déformations et déchirures ont été reprises avant la remise en tension de la toile.

Des tests de dégagement des repeints ont été effectués parallèlement à l’amincissement du vernis. Les lacunes ont été mastiquées et une couche de vernis intermédiaire a été posée afin d’accueillir la retouche. Une retouche de type illusionniste a ensuite été effectuée. La lisibilité des zones les plus chaotiques sous les grands repeints a été rétablie en les réintégrant progressivement permettant ainsi une lecture unifiée de la composition. Les usures et les craquelures prématurées de la couche picturale ont été repiquées de manière très précise. Une protection finale a ensuite été appliquée par vaporisation.


Durée des travaux : 
Montant du marché : 
MaÎtrise d’ouvrage : 
MaÎtrise d’œuvre :