La peinture est effectuée à l’huile sur une préparation intermédiaire. Le portrait est peint en glacis et est ponctué de fins rehauts pour les détails.
Le fond vert est obtenu par l’application d’une glaçure de laque verte sur une sous-couche également verte.
La réflectographie nous permet d’observer le dessin préparatoire réalisé avec des matériaux à base de carbone. Plusieurs procédés ont été employés pour la mise en œuvre de la composition :
- Le visage semble avoir été réalisé avec une pointe sèche, à main levée. En effet, nous remarquons quelques petits ajustements dans le placement des contours, ainsi qu’un fragment de ligne horizontale qui pourrait avoir été tracé par l’artiste pour le guider dans le placement des yeux.
- Les mains semblent avoir été réalisées également avec une pointe sèche. Le tracé pourrait avoir été effectué suite à un poncif : quelques petits points plus pigmentés sont visibles au niveau des tracés. L’emploi d’une telle technique de report pourra être vérifié par des images macros haute résolution en réflectographie infrarouge.
En outre, il semble y avoir dans cette zone un repentir de composition, car nous observons sur la réflectographie infrarouge des tracés qui pourraient correspondre à un objet que tient la main droite du personnage, et qui n’apparaissent pas dans la version peinte. De même, il semble que l’artiste ait placé des éléments de dentelle au niveau de la manche droite de l’homme, qui n’apparaissent plus sur la version finale.
La surface de l’œuvre est recouverte d’une épaisse couche de vernis jaune et oxydé, très fluorescente sous UV. Sa fluorescence plutôt bleuâtre pourrait suggérer une résine synthétique. En partie haute, l’image ultraviolette montre une légère fluorescence plutôt verdâtre, ce qui pourrait indiquer la présence également d’une couche de vernis naturel sous-jacente.
Quelques repeints ponctuels modernes sont visibles sous UV mais aussi en lumière directe tant ils sont discordants. Ces repeints, bien que peu abondants, sont larges et de forme circulaire. Ils pourraient donc recouvrir des lacunes de couche picturale liées à des chocs par la face.
La lecture de l’œuvre est entravée par la présence de matériaux non-originaux altérés et notamment ces résines très oxydées.
Les accumulations de matériaux non-originaux sur la surface se traduisent par une perte des qualités esthétiques. Il paraît donc souhaitable de libérer, le plus possible, la surface des interventions antérieures, désormais altérées et désaccordées chromatiquement.
Durée des travaux :
Montant du marché :
MaÎtrise d’ouvrage :
MaÎtrise d’œuvre :