Le Portrait de femme, œuvre attribuée à Sofonisba Anguissola et datant du XVIe siècle, est aujourd’hui conservée dans les Salles du Logis au Château de Chantilly. Après un passage par l’atelier des restaurateurs d’arcanes, elle a retrouvé sa lisibilité originelle, éclatant à nouveau dans toute sa splendeur.

L’œuvre repose sur une toile montée sur un panneau de bois vertical, une technique courante en France entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Ce dernier, fait de bois feuillu comme le noyer ou l’acajou, a été préparé avec un mélange de filasse et de toiles encollées, dans le but d’éviter toute déformation. Le pourtour du panneau est délicatement chanfreiné, une méthode qui adoucit l’angle et évite une arête trop vive, en contraste avec la technique de la mise au mollet, qui consistait à affiner les bords pour ajuster le panneau à la feuillure du cadre.

Le revers du tableau révèle des inscriptions et des tampons qui témoignent de son histoire de collection et de ses conditions de conservation. Une analyse approfondie, menée par réflectographie infrarouge avant la restauration, n’a révélé aucune esquisse préparatoire, bien que l’on ne puisse exclure la présence de dessins à la sanguine ou à la craie, invisibles à cette technique.

La peinture elle-même est exécutée avec une pâte fine, excepté dans les détails les plus minutieux, comme les dentelles, les bijoux ou les broderies, où l’artiste a employé une touche plus épaisse. Avant sa restauration soignée, l’œuvre présentait un état de conservation modéré, marqué par un réseau de fines craquelures, surtout dans les zones claires contenant du blanc, telles que les carnations. Ces craquelures étaient accompagnées de micro-lacunes visibles aux intersections des fissures.

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