Ce portrait représente Mme Fougerat, de trois-quarts, portant un chapeau, une robe noire à fourrure marron, un manchon et des gants. Son visage est le point central de lumière du tableau.
L’œuvre est réalisée sur une toile de lin, tissée en armure toile. Son châssis en bois est composé de 4 montants périmétriques et de 2 traverses en croix.
La toile était dans un état de conservation satisfaisant, le châssis également malgré quelques menues altérations telles que de petites fissures et de petits arrachages superficiels.
Une préparation blanche est appliquée sur l’ensemble de la toile. La couche colorée huileuse est appliquée en demi-pâte et en pâte avec de forts empâtements ponctuels. La palette utilisée par l’artiste est relativement restreinte.
La couche picturale était dans un état de conservation médiocre et un mauvais état de présentation. La couche colorée était marquée par des craquelures diverses qui traversaient le film polymérique.
Des usures et des lacunes ponctuelles étaient observables le long du pourtour mais également sur la surface de la peinture.
Le vernis superficiel était, quant à lui, oxydé, jauni et craquelé. Des embus et des chancis divers empêchaient la bonne lisibilité de la peinture. Les clichés sous lumière ultraviolette nous indiquaient la présence d’une ancienne résine naturelle ; a contrario, les fluorescences bleues ou violettes, témoignaient de l’utilisation d’une résine synthétique pour le vernissage ponctuel et les retouches.
Les gerçures et craquelures ouvertes, les lacunes et les usures ont fait l’objet d’épais repeints successifs ayant eu pour principal objectif de redonner une continuité et une lisibilité à la peinture. Néanmoins, ces repeints étaient parfois discordants, mattes ou trop brillants.
Tous ces matériaux non originaux provoquaient des inégalités de surface et finalement gênaient l’appréciation esthétique de ce portrait.
La principale intervention de restauration s’est portée sur la couche picturale avec le retrait des matériaux non originaux, oxydés et altérés et la réintégration minutieuse de l’image.
Dans un premier temps, un décrassage a été effectué. Des tests de nettoyage ont ensuite mis en évidence la sensibilité de certains pigments, notamment ceux de la robe. D’une manière générale, le vernis a été éliminé et allégé. Un premier vernissage a été réalisé avant la réintégration pour obtenir une bonne saturation, des noirs entre autres. Les lacunes ont été mastiquées et les mastics ont été structurés de manière à imiter la surface adjacente. Enfin, le type de réintégration choisie a été illusionniste.
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