Traductions en cours

Musée des Beaux-Arts de Reims

Paul JOUVE - Les Éléphants de Maduraï

1926, Huile sur toile avec rehauts de fusain, 291,2 x 331,5 x 5 cm


L’étude pour la restauration des Éléphants de Maduraï s’inscrit dans le projet de restitution de l’ensemble décoratif réalisé en 1926 par Paul Jouve pour la comtesse de Fels, au musée des Beaux-Arts de Reims.

Il s’agit d’un ensemble composé de six peintures, Les Éléphants de Maduraï en est le panneau principal. L’œuvre est donc accompagnée de deux panneaux rectangulaires verticaux placés entre les fenêtres et de trois dessus de porte-fenêtre en demi-lune. Ces derniers, excepté le panneau principal, ont été restaurés en 2000 en prévision d’un remontage (avorté) au Musée des Arts Décoratifs en 2006.

La restauration des Éléphants de Maduraï fut complexe du fait des interactions entre la technique exécutive, l’état de conservation et les interventions antérieures.

Deux facteurs principaux expliquent l’état problématique de l’œuvre avant sa restauration : le dégât des eaux dont les traces sont visibles au revers de la toile, ainsi que les interventions de restauration, conséquentes de cet incident. En effet, le dégât des eaux a conduit aux altérations que l’on peut observer aujourd’hui, à savoir des soulèvements et lacunes.

Le châssis était en assez bon état. Cependant la structure était moyennement rigide. Les montants et traverses n’étaient pas assez larges et épais pour supporter une oeuvre d’une telle dimension.

La toile était dans un état de conservation moyen, elle présentait de nombreuses déformations.

L’état de la couche picturale quant à lui était mauvais. Un facing a été collé à la cire-résine avec du papier Japon sur une couche picturale très encrassée et écaillée, lacunaire et largement repeinte. La peinture n’était pas vernie.

À la suite de l’étape de dépoussiérage, les déformations ponctuelles ont été reprises par une action localisée.

Le retrait des papiers de protection représentait une étape complexe : l’adhérence entre le facing et la couche picturale était assez forte.

Les tests dans les parties les plus endommagées ont confirmé la présence de repeints assez conséquents et débordants sur les zones écaillées et lacunaires. Ces derniers ont pu être allégés.

La mise en tension continue sur bâti provisoire de la toile, par un système d’élastique et de bandes de tensions, a permis de résorber les déformations. La consolidation a été réalisée une fois l’œuvre mise en extension sur bâti. Le châssis original a été transformer en châssis auto-tenseur ; on conserve ainsi sa valeur historique de même que le système de tension continue du bâti permettant à la toile de ne pas subir de nouvelles tensions.

Les lacunes ont étés mastiquées avant l’étape de la réintégration puis structurés de manière à imiter la surface adjacente. Après réintégration, l’oeuvre a retrouvé toute sa lisibilité.


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MaÎtrise d’œuvre :