Le support original de l’œuvre n’est pas directement visible car celle-ci est rentoilée. Des accidents semblent avoir affectés la toile originale en partie basse. En effet, nous observons en lumière rasante des zones très circonscrites qui présentent une différence de niveau par rapport à la toile originale, des différences dans le traitement de la peinture et également dans l’aspect de la trame de la toile.

La peinture est effectuée à l’huile sur une préparation intermédiaire, certainement de couleur blanche et composée de colle animale et d’une charge minérale, comme il était d’usage à l’époque. La préparation a pu avoir été recouverte d’une impression à l’huile de couleur mais nous ne pouvons l’observer actuellement.

La scène est peinte en demi-pâte et en glacis superposés pour réaliser les transitions colorées et les ombres. Les détails et les volumes sont créés avec des superpositions épaisses de matière. La surface est ponctuée de rehauts épais pour suggérer les détails clairs et les lumières.

Un nettoyage ancien a laissé derrière lui des résidus de résine oxydée ou d’encrassement dans les aspérités de la trame de la toile, qui sont particulièrement gênants dans les plages claires.

La surface est de manière générale très encrassée.

Le vernis de surface possède une fluorescence verdâtre, ce qui signale une résine plutôt naturelle. Il s’agit d’un vernis de restauration. Il est oxydé, son apparence est jaunie. Son application est très hétérogène : il semble avoir été nettoyé de manière sélective, ou s’être déplaqué à cause de frottements. Cette altération du vernis gêne beaucoup la lecture de l’œuvre.

La lecture de l’œuvre est entravée par l’abondance de matériaux non-originaux et leur mauvais état de conservation. Ceux-ci feront donc l’objet d’un nettoyage, de manière à permettre dans la mesure du possible l’accès visuel à la matière et aux couleurs originales. Un refixage ponctuel permettra également de stabiliser la couche picturale à long terme.

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