On trouve de multiples versions de La nymphe à la source réalisées par L. Cranach l’Ancien et son atelier entre 1518 et 1550, dont notamment celle de la Kunsthalle de Bremen ou celle conservée à la Washington National Gallery of Art. Toutes comportent la mention « FONTIS NYMPHA SACRI SOMNVM / NE RVMPE QVIESCO » dans l’angle supérieur dextre et sont réalisées vers 1537. Elles sont signées par L. Cranach l’Ancien avec le monogramme du serpent.
La restauration a permis, au-delà d’améliorer l’aspect esthétique de l’œuvre, d’étudier les matériaux constitutifs ainsi que la technique d’exécution.
La couche picturale était dans un bon état de conservation mais dans un moyen état de présentation.
L’adhérence de la couche picturale était satisfaisante à tous les niveaux de la stratigraphie, ce qui a permis de confirmer que le panneau était stable. La radio indiquait d’ailleurs peu de lacunes de couche picturale. Les lacunes constatées étaient anciennes et pour la plupart retouchées.
Le réseau de craquelures recouvrait la totalité de la surface de l’œuvre. Sa forme était caractéristique de l’essence de tilleul. Certaines craquelures non linéaires et plus ouvertes correspondaient à des irrégularités du support. Ces craquelures traversaient la totalité de la stratigraphie.
Le vernis, assez épais, apparaissait oxydé, jauni et irrégulier. On pouvait en effet distinguer des amas de vernis altéré qui ont créé des volumes inexistants comme au-dessus du sein droit de la nymphe.
On distinguait sous ces couches de vernis de nombreuses réintégrations altérées, qui semblaient correspondre à différentes campagnes d’intervention. Les plus récentes apparaissaient sombres aux UV et les autres étaient dissimulées sous les anciennes couches de vernis.
Durée des travaux :
Montant du marché : € HT
MaÎtrise d’ouvrage : Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon
MaÎtrise d’œuvre : Yohan Rimaud