La peinture est effectuée à l’huile sur une préparation intermédiaire, de couleur claire.
La scène est peinte en demi-pâte et en glacis superposés pour réaliser les transitions colorées et les ombres. L’ensemble possède un aspect très velouté qui est rendu par le fondu des plages colorées. Les détails sont effectués avec une légère surépaisseur de matière, formant ainsi de petits empâtements.
La couche picturale était, de manière générale, très encrassée et empoussiérée, ce qui lui conférait un aspect mat et sombre. L’apparence globale de l’œuvre était donc assombrie, le vernis oxydé dissimulant ainsi la finesse des détails de la couche picturale et lui conférant une apparence jaunie. La lecture de l’œuvre était entravée par le vieillissement des matériaux de restauration tels que le vernis ou les repeints.
Après un dépoussiérage et un décrassage, un refixage localisé des écailles a été effectué. Une première phase de tests a ensuite été fondamentale pour la définition du protocole de restauration en fonction des difficultés techniques rencontrées. Les tests ont concerné plusieurs plages colorées pour pouvoir apprécier la régularité du nettoyage sur des zones ayant une épaisseur de vernis différente entre elles. Une fois le protocole de nettoyage défini, les tests ont été agrandis de façon progressive pour s’étendre à l’ensemble du tableau. Ce nettoyage a ainsi permis l’accès visuel à la matière et aux couleurs originales mais a également permis de révéler sous les repeints la présence de nombreux mastics, issus de campagnes de restauration différentes. Les mastics débordants ou altérés ont été retirés mécaniquement au scalpel. Les déformations ponctuelles du support ont été résorbées par un apport local d’humidité par le revers, suivi d’une mise sous buvard et poids. La tension a également été reprise grâce aux clés. L’état de la couche picturale après nettoyage était très bon. Une réintégration de type illusionniste a pu débuter.
Durée des travaux :
Montant du marché :
MaÎtrise d’ouvrage :
MaÎtrise d’œuvre :