Elisabeth-Charlotte de Bavière épousa en 1671 le frère de Louis XIV. Le tableau de François de Troy donne ici une bonne illustration de ce qu’était le « grand habit » de cour.
Le support toile est tendu sur un châssis de restauration en bois. La structure du châssis est en parfait été de conservation. Le support d’origine n’est pas visible par le revers car l’œuvre a fait l’objet d’un rentoilage lors d’une intervention précédente. Plusieurs coutures sont visibles sur l’ensemble de la surface. Ces coutures semblent correspondre à au moins deux interventions d’agrandissement. Le 1er agrandissement est composé de quatre lés de toiles, cousues à la toile centrale. Au niveau du type de tissu employé ainsi qu’au regard de la matière picturale, on ne remarque pas de différences entre la technique et les matériaux de la partie centrale et des agrandissements. Cette première modification aurait donc pu être réalisée par l’artiste même. Le 2e agrandissement est également composé de quatre lés de toile. En revanche, la nature de la toile ainsi que la matière picturale sont très différentes du reste de l’œuvre ; cet agrandissement a donc été réalisé lors d’une intervention de restauration.
La couche picturale, de nature huileuse, est posée sur une préparation claire. La matière picturale est travaillée en demi-pâte, sauf pour certains éléments réalisés avec une matière empâtée (comme pour les lumières sur les perles ou encore certains détails des vêtements et des fleurs).
L’état de conservation de la couche picturale est structurellement stable, mise à part des légers soulèvements au niveau des coutures des agrandissements. Des morceaux de papier de protection ont été posés précédemment afin d’éviter toute perte de matière.
La problématique principale liée à la couche picturale résidait dans son aspect esthétique chaotique. La présence de plusieurs campagnes de repeints, désormais chromatiquement altérées, sont visibles à la lumière du jour ainsi que sous ultraviolets. Concentrées principalement au niveau des jonctions des agrandissement, elles sont très débordantes sur la couche picturale originale.
Le cliché sous ultraviolets nous montre également un nettoyage sélectif ; en effet, un allègement de vernis a été réalisé uniquement sur les parties claires, avant que l’ensemble ne soit re-verni. Cette intervention a provoqué la formation d’amas de résine et d’irrégularités dans le film résineux.
De manière générale, l’œuvre a fait l’objet de plusieurs interventions de restauration qui ont concerné autant le support que la couche picturale.
Tests préalables : Cette première phase de travail a été fondamentale pour la définition du protocole de restauration en fonction des souhaits esthétiques des responsables de l’œuvre ainsi que des difficultés techniques rencontrées. Cette phase préliminaire de test permettra de définir les possibilités de matériaux utilisables pendant la restauration. Après la réalisation des tests de nettoyage et donc de la définition du protocole de nettoyage, les tests ont été agrandis à l’ensemble de l’œuvre.
Durée des travaux :
Montant du marché :
MaÎtrise d’ouvrage :
MaÎtrise d’œuvre :