Traductions en cours

Musée des Beaux-Arts de Rennes

Pierre SUBLEYRAS - Christ

XVIIIe siècle, Huile sur toile, 99 x 74,5 cm


L’œuvre a été rentoilée, le support original n’est donc pas visible.

La couche picturale est appliquée sur une préparation plutôt claire, visible à travers les craquelures de la matière picturale. Dans certaines parties du fond, la présence d’une sous-couche plutôt rougeâtre est également visible.

La scène est peinte à l’huile en demi-pâte et en glacis superposés pour réaliser les transitions colorées et les ombres. Quelques détails sont peints avec une matière plus épaisse, formant de légers empâtements. D’autres détails sont, quant à eux, peints avec une économie de moyens, et laissent visible la couche sous-jacente gardée en réserve.

De nombreuses usures de la couche picturale laissaient apparaître la couche de préparation. Elles étaient particulièrement localisées au niveau du fond et des personnages en arrière-plan à dextre de la composition.

Une grande quantité de repeints repartis sur les pourtours de l’œuvre ainsi que de certains accidents du support étaient visibles sur la photographie en lumière ultraviolette.

La lecture de l’œuvre était entravée par l’abondance des matériaux non-originaux tels que les repeints et les mastics. Leur mise en œuvre et leur vieillissement ont créé une discordance avec les matériaux d’origine gênant particulièrement la lisibilité globale.

Les tests, première phase de travail, sont fondamentaux pour la définition du protocole de restauration en fonction des difficultés techniques rencontrées. Un décrassage de la surface a ensuite été effectué afin d’éliminer les dépôts pulvérulents ou adhérents. Une fois le protocole de nettoyage défini, les tests ont été agrandis de façon progressive pour s’étendre à l’ensemble du tableau. Des soulèvements ponctuels étaient visibles dans certaines zones de l’œuvre. Pour cette raison, il a été nécessaire de réaliser une consolidation. Les lacunes ont été mastiquées de manière illusionniste avec reproduction de l’aspect de surface avoisinant. La réintégration de type illusionniste a semblé la plus adaptée. Il faut garder à l’esprit que tout produit de retouche vieillira différemment des matériaux d’origine. L’apport de matériel de réintégration a été quantitativement réduit au nécessaire, choisi en fonction de sa stabilité et de sa réversibilité.


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