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Collection particulière

MOKE - Boîte de nuit

2000, Acrylique sur toile, 130,5 cm x 192 cm


Avant sa restauration, la toile était très lâche. Il s’agissait sans doute de l’une des causes de l’apparition de soulèvements. De plus, la toile n’étant pas préparée, la couche de peinture n’avait donc pas une accroche suffisante au support. La couche picturale, elle, était dans un état de conservation moyen. De nombreux problèmes d’adhérence entre la toile et la peinture existaient. Des réseaux de craquelures généralisés recouvraient la surface de l’œuvre et à plusieurs endroits ces craquelures formaient des soulèvements en toit avec quelques pertes de matière.

La réflectographie infrarouge met en évidence une ébauche d’une première composition. Elle est dessinée au pinceau avec un noir de carbone et est particulièrement visible en partie supérieure sur le mur derrière la scène et dans le ciel de la nuit. La réflectographie met également au jour la construction de la composition actuelle. La scène a été peinte avant la foule ; les éléments décoratifs comme le palmier ou les cabanes ont d’abord été peints en noir avant d’être rehaussés de touches de couleurs plus claires.

La matière, assez fine, est principalement appliquée par aplats colorés légèrement modulés. La composition a ensuite été rehaussée par un cerne noir pour définir les formes (personnages, objets). Le tableau était verni dans certaines zones (visibles sous uv au niveau des carnations notamment) et présentait un aspect brillant, constellé de petites zones de matité.

Le projet de restauration a porté sur le support et sur la couche picturale. Il était impératif que le support conserve une tension équilibrée et stable dans le temps – en évitant les trop fortes variations dimensionnelles – d’où le choix d’un châssis auto-tenseur. La restauration de la couche picturale s’est concentrée principalement sur la conservation, notamment le rétablissement de l’adhésion entre la peinture et la toile. Enfin l’aspect esthétique de l’œuvre a été amélioré notamment par un décrassage de la surface et la réintégration des petites lacunes.

Avant toute intervention l’œuvre a été dépoussiérée. Une fois l’opération de décrassage effectuée, elle a été déposée du châssis. La toile a ensuite été consolidée. Après séchage, l’œuvre a été placée sur une table chauffante à basse pression de manière à parfaire la consolidation et améliorer la planéité de l’œuvre. Cela a permis de rétablir l’adhérence de la couche picturale au support et d’atténuer les déformations engendrées par le réseau de craquelures. Une toile de doublage a ensuite été préparée.

Un décrassage a été mené sur la couche picturale. Les lacunes ont ensuite été comblées et la réintégration a été minimale afin de conserver la légèreté de la matière.


Durée des travaux : 
Montant du marché : 
MaÎtrise d’ouvrage : collection privée
MaÎtrise d’œuvre :