Cette huile sur toile, peinte par Zao Wou-Ki en 1971, est réalisée sur une toile de lin préalablement tendue sur un châssis en bois à clefs. L’œuvre est signée à la peinture en partie supérieure dextre.

Le support était en bon état de conservation. La toile semblait très réactive aux variations hygrométriques et ce phénomène pourrait être une des causes de l’apparition de soulèvements sur la couche picturale. En effet, on a pu observer 3 soulèvements et certaines craquelures à surveiller. Les soulèvements se situaient sur les bords et au niveau des empâtements. Des craquelures prématurées étaient également observables et semblaient être des craquelures de séchage. Cependant, elles ne remettaient pas en question la conservation de l’œuvre.

Une couche préparatoire blanche a été utilisée en réserve. Les couches de peintures y ont été appliquées par dessus par de larges gestes amples avec une très large brosse.

L’artiste alterne l’emploi d’une matière très fluide, qui se traduit par une matière transparente avec quelques coulures, avec, dans certaines zones, des empâtements importants.

On a pu constater un empoussièrement relativement conséquent de l’œuvre, qui, dans certaines zones comme les noirs, semblait être pris dans la matière qui n’était pas complètement sèche.

Un repeint est visible grâce à la réfléctographie infrarouge sur la partie basse de l’œuvre. Il s’agit probablement d’un ajout postérieur du peintre.

La face et le revers de la toile ont, dans un premier temps, étaient dépoussiérés. Cette opération a permis d’enlever les scrupules et amas de poussières coincés entre la toile et le châssis au verso et de rendre plus efficace l’opération de décrassage au recto.

Pour les interventions sur les soulèvements de la couche picturale, le choix s’est porté sur l’utilisation d’un adhésif synthétique plutôt que d’une colle d’origine animale pour éviter un apport trop important d’humidité sur une toile déjà sensible, réduisant ainsi les risques de déformation.

De légères retouches avec les couleurs à vernis MAIMERI ont également été réalisées sur les bords où se trouvaient des petites lacunes de couche picturale.

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