Cette œuvre, actuellement en cours de restauration, illustre un moment charnière dans l’évolution stylistique de Jusepe de Ribera, au début des années 1630. Elle témoigne de la transition entre le naturalisme rigoureux de ses débuts napolitains et une approche plus picturale, marquée par un pinceau plus libre.

On y retrouve encore des éléments naturalistes forts, notamment dans le traitement du corps émacié de saint Jean-Baptiste et de la tête de l’agneau, mais aussi des signes clairs de son changement de style, perceptibles dans la lumière et la composition plus ouverte.

Le thème de saint Jean-Baptiste dans le désert, que Ribera a traité à plusieurs reprises, est ici abordé dans un cadrage resserré, contrastant avec d’autres représentations en pied du même sujet. La posture calme du saint, penché vers l’agneau, ainsi que son expression sereine, suggèrent un moment de méditation, empreint de douceur malgré la portée symbolique du sacrifice.

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