Le tondo florentin représente la Vierge à l’Enfant, accompagnée de deux anges et du jeune saint Jean-Baptiste, une iconographie typique des usages dévotionnels privés à Florence, probablement issue d’un milieu d’atelier proche de l’entourage de Ghirlandaio et rapprochée par la littérature du « Maître du Tondo de Greenville/Holden ».

L’imagerie a révélé un dessin sous-jacent élaboré (tracés au pinceau large et fin, auréoles tracées au compas pour certaines figures, d’autres à main levée), des incisions de mise en place et plusieurs ajustements en cours d’exécution, confirmant une élaboration progressive de la composition.

Les imageries réalisées en infrarouge fausses couleurs suggèrent l’azurite pour le manteau, des lacs organiques pour les rouges, un jaune de plomb-étain pour certains rehauts, et un emploi prédominant du blanc de plomb dans les carnations.

Constatant un vernis naturel très oxydé et des repeints hétérogènes altérant la lecture, l’intervention a consisté en des tests de solubilité (méthode Cremonesi) suivis d’un allègement contrôlé des vernis et du dégagement des repeints au gel ligroïne/éthanol (50/50), puis en une protection par vernis intermédiaire (Paraloid B72) avant réintégration strictement limitée aux lacunes et application d’un vernis final à la Dammar, de manière à homogénéiser l’éclat et assurer la protection à long terme.

Cette opération de restauration, documentée à chaque étape, a restitué la hiérarchie des figures, la précision des drapés et le raffinement des détails dorés, tout en respectant la matière originale et les traces du processus créatif mises en évidence par l’imagerie.

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