Ces deux œuvres, achetées par le Duc d’Aumale au marchand d’art Colnaghi, ont été données en 1886 au Musée de Condé.

Les supports sont constitués de la même manière : une planche de chêne à fil vertical. Les bords sont chanfreinés sur quelques centimètres de façon régulière, sur les quatre côtés, suggérant que les panneaux sont dans leurs dimensions d’origine.

Les œuvres sont exécutées à la peinture à l’huile sur fond blanc, probablement composé de carbonate de calcium et de colle animale comme aurait été l’usage de l’époque dans le nord de l’Europe.

Les couches de peinture sont finement modelées pour donner un effet lisse, en particulier dans les carnations. Des empâtements ont été utilisés pour souligner les parties en lumière, en particulier dans l’habit, la chemise blanche, les décorations de l’encolure de la manche et le pelage du chien (pour Henri II enfant) et dans la robe, les perles ornant la coiffure, le collier et les boucles d’oreilles (pour Marguerite de France).

Des réseaux de craquelures sont observables sur la surface peinte :

• un type de craquelures fines, caractéristique des peintures à l’huile et formant une structure rectangulaire sur l’ensemble de la surface ;
• un type de craquelures plus marquées, rectilignes, qui suivent le fil vertical du bois et qui dessinent des sillons assez longs.

Après étude de l’histoire matérielle de ces tableaux et de leur examen, il ressort que leur état de conservation est relativement satisfaisant pour des peintures de cette époque.

Une phase de test de nettoyage a été réalisée afin d’établir le protocole de restauration le plus cohérent ; le nettoyage a ensuite été étendu à l’ensemble de la couche picturale. La réintégration illusionniste a été choisie comme la plus adaptée pour combler les quelques lacunes du portrait.

Durée des travaux : 4 mois 
Montant du marché : 5 240€ HT
MaÎtrise d’ouvrage : Institut de France Domaine de Chantilly – Fondation d’Aumale
MaÎtrise d’œuvre : Mathieu Deldicque